Ces derniers jours
Hier matin je suis venue te réveiller, comme chaque jour depuis presque deux mois, depuis que tu es hospitalisé à domicile.
Hier matin tu m'attendais, ta nuit a été difficile mais tu n'as pas voulu nous déranger.
Tes premiers mots ont une nouvelle fois été "je n'en peux plus, je veux partir... Ne m'en veuillez pas".
Ce matin, ton corps suit le chemin de ta pensée, de ton esprit et doucement ta flamme s'éteint doucement.
Ce matin, tu m'annonce une nuit chaotique, comme la mienne, et je vois les larmes dans tes yeux...
Nous avons fait ce choix, ensemble d'accepter de t'accompagner dans la maladie, à la maison, pour ton confort et pour que nous soyons chacun serein et apaisé.
Mon coeur se déchire de devoir te dire au revoir.
Tu es mon roc, mon épaule solide, ma référence, le premier homme de ma vie.
Papa, comment vais-je pouvoir continuer quand tu ne seras plus là?
Papa, qui pourra mettre en garde le prochain qui voudra ravir mon coeur?
Papa, maman ne veut pas vivre sans toi, tout comme la grande sœur et moi.
Papa, si ton bonheur, ta délivrance c'est de partir, on ne t'en veut pas, part et attends nous de l'autre côté.
Papa, mon papa, je t'aime pour l'éternité et plus encore.